Dans un arrondissement chic parisien, au cours d’une nuit récente, un automobiliste est contrôlé conduisant sous l’empire d’un état alcoolique et sous l’influence de stupéfiants.
A cause de sa (petite) notoriété dans le monde de la nuit il est invité par les policiers à laisser son véhicule sur place et à rentrer en taxi.
Très mécontent de ce conseil (effet des produits consommés qui lui masque la chance extraordinaire qui lui avait été offerte), il se comporte de façon méprisante à l’égard des fonctionnaires de police.
Il est finalement conduit au commissariat pour être placé en garde-à-vue ; l’appel téléphonique qu’il est autorisé à passer lui permet de joindre une personnalité politique nationale impliquée dans la vie locale ; celle-ci parviendra à le faire relâcher (le Parquet n’ayant pas encore été avisé comme la loi l’exige).
Je ne suis pas journaliste. Je n’ai donc pas à vérifier cette information et à la publier avec des noms et des dates. Je suis magistrat et toutes les semaines je préside un tribunal qui juge des personnes déférées pour des délits routiers. Des personnes qui n’ont pas été relâchées !
2 Comments
ETHEVE
Max ETHEVE Je peux imaginer la frustration des fonctionnaires de Police et compatie pleinement à votre réflexion. Les métiers de Magistrat, Policier, Gendarme, vont vers des difficultés grandissantes….à croire que le manque de moyen ne suffit pas…il faut rajouter les passes- droits inappropriés et inacceptables quand il s’agit d’alcool au volant et du mépris des agents de l’État. Ce qui est encore plus intolérable, c’est que manifestement un élu intervienne dans ce genre de situation……… moins
DARK VADOR
Bonjour Monsieur le Juge.
Je vous soutiens pleinement dans votre analyse. Cependant, vous n’êtes pas assez méchant (probablement parce que vous n’êtes pas journaliste) car vous auriez du nous donner des pistes pour que l’on devine de quelle médiocre notoriété vous parlez… sans donner de nom bien entendu ! Je suis sûr que ca aurait rendu votre chronique plus people, et pour nous plus parlante. La mauvais exemple sert toujours à quelque chose. Merci de vos actions.